N. 3 - L’économie de la Vallée d’Aoste (vers. in francese)Rapporto annuale

En 2010, l'économie de la Vallée d'Aoste a montré des signes de reprise. Sur la base des estimations de Prometeia, le PIB régional a augmenté de 1,4% récupérant moins de la moitié de la baisse des deux dernières années. Le secteur des services et de l'industrie proprement dite ont contribué à l'augmentation de l'activité, alors que le domaine du bâtiment a enregistré une ultérieure chute de sa valeur ajoutée.
Les commandes et la production dans le secteur de l'industrie ont enregistré une amélioration en 2010, après la baisse relevée lors des deux années précédentes, principalement grâce à l'accroissement du commerce international. Les exportations des entreprises valdôtaines ont connu une intense reprise, supérieure à celle observée au Nord-Ouest et au niveau national, sans toutefois atteindre les niveaux précédant la crise: ce sont les résultats particulièrement positifs des ventes de produits en métal, principal secteur de l'exportation régionale, qui y ont contribué. Les vastes marges de capacité de production inutilisée n'ont pas favorisé la reprise des investissements.
Dans le secteur du bâtiment, les enquêtes de conjoncture ont mis en évidence une nouvelle contraction de l'activité; quelques informations indiquant une amélioration sont parvenues du marché immobilier, qui a enregistré une augmentation du nombre des transactions et des prix de vente.
De faibles signaux de reprise sont arrivés des principaux secteurs dans le domaine des services: les flux touristiques et les passages de véhicules lourds ont augmenté; bien que les consommations finales des ménages aient légèrement augmenté, en 2010 la dépense pour les biens durables a diminué.
La reprise de l'activité économique a favorisé l'augmentation de l'emploi dans son ensemble, contrairement au Nord-Ouest et au reste de l'Italie. De tous les secteurs, la seule contribution positive a été celle du secteur des services, alors que l'agriculture et l'industrie ont enregistré des résultats négatifs; l'augmentation a presque exclusivement concerné la composante féminine et les travailleurs indépendants. La brusque baisse des allocations de chômage partiel (CIG), qui sont retombées aux niveaux précédant la crise, témoigne également de la reprise de l'emploi.
Les plus récentes données de conjoncture, en rapport notamment avec le cours des commandes dans le secteur de l'industrie et de la CIG, indiquent un ralentissement de la reprise économique lors du premier trimestre de cette année.
Fin 2010, les prêts bancaires aux résidents de la région ont recommencé à augmenter après le léger fléchissement de l'année précédente. La dynamique positive du crédit se rapporte aussi bien aux prêts aux ménages consommateurs, en légère accélération par rapport à 2009, qu'aux prêts aux entreprises, qui avaient chuté l'année précédente. L'augmentation des financements bancaires s'est également poursuivie durant le premier trimestre de 2011, avec, cependant, un taux inférieur à celui de 2010.
La qualité du crédit est restée élevée vis-à-vis des ménages consommateurs, alors que celle des financements aux entreprises s'est détériorée, et plus particulièrement en ce qui concerne les ménages producteurs. Pour ces derniers, l'aggravation de la qualité du crédit s'est reflétée dans l'augmentation de l'incidence sur les prêts aussi bien des créances bancaires en souffrance que des crédits à des sujets temporairement en difficulté.
En région, l'épargne financière a augmenté pour les entreprises, alors qu'elle a diminué pour les ménages. Les épargnants valdôtains, bien que continuant à principalement privilégier les instruments financiers caractérisés par des niveaux de risque contenus, se sont tournés vers des activités au rendement plus élevé. Les dépôts des ménages en faveur des emprunts d'État et des parts d'OPCVM ont diminué, alors que les entreprises ont réduit leurs comptes courants, mettant ainsi en œuvre une recomposition de leur portefeuille en faveur des opérations de mise en pension de titres, des emprunts d'État italiens, des obligations non bancaires et des actions.

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