N. 45 - L'économie de la Vallée d'Aoste (vers. in francese) Rapporto annuale

En 2009, l'économie de la Vallée d'Aoste a souffert dans une moindre mesure de la crise économique internationale par rapport à la moyenne nationale; tout cela est aussi dû à l’importance qu’a dans la région le secteur tertiaire qui a été moins touché par la récession.

C’est le secteur industriel qui a été le plus durement touché par la conjoncture internationale négative: la diminution des commandes aussi bien sur le marché intérieur que sur le marché extérieur s’est associée à une forte baisse de la production industrielle et à une réduction du degré d’utilisation des installations. Les exportations des entreprises valdôtaines ont davantage chuté par rapport aux exportations nationales; la tendance à la baisse des ventes à l'étranger des produits métalliques, principal secteur d'exportation régional, en a été l’un des principaux facteurs. Les importantes marges des capacités de production inutilisées ont également eu une incidence sur les investissements, qui n’avaient jamais autant chuté au cours des dix dernières années.

Les enquêtes conjoncturelles ont mis en évidence en 2009 un affaiblissement de l'activité dans le secteur du bâtiment. Le marché immobilier a enregistré un fléchissement du nombre de transactions et un ralentissement des prix de vente.

Dans le secteur des services, la réduction du revenu disponible des ménages s'est reflétée sur l'évolution de la dépense de consommation : et plus particulièrement, l’achat de biens durables a chuté. Dans le secteur du tourisme, la croissance des arrivées dans les structures d’hébergement valdôtaines s’est accompagnée d’une réduction du temps de séjour, provoquée par la baisse du nombre de touristes étrangers.

La réduction de l'activité économique a influencé le marché du travail qui a connu d’importantes difficultés dans le secteur industriel et dans le commerce. Malgré un recours massif aux allocations de chômage partiel (Cassa integrazione guadagni, CIG), le nombre de travailleurs dans la région a diminué de 0,9%, valeur un peu plus basse par rapport à celle relevée en moyenne dans le Nord-Ouest et en Italie.

Les données conjoncturelles plus récentes, en rapport notamment avec le cours des commandes, des exportations et des allocations de chômage partiel, donnent des signes d’une amélioration modérée de l'activité au cours de l’année 2010. Toutefois, il reste au sein des opérateurs un degré d'incertitude élevé en ce qui concerne l'intensité et les temps de la reprise économique. Des indications positives proviennent également du secteur du bâtiment où a augmenté la demande liée aux travaux publics.

Fin 2009, les prêts bancaires aux résidents de la région ont légèrement diminué par rapport à l'année précédente; la tendance à la baisse a surtout influencé la réduction du crédit aux entreprises. Par contre, les crédits à la consommation ont à nouveau augmenté, même si les taux étaient plus bas que l'année précédente ; la dynamique positive a reflété celle du crédit à l’habitat, alors que le crédit à la consommation affecté par les banques a stagné. En mars 2010, les prêts bancaires ont de nouveau augmenté suite à une légère accélération de ceux destinés aux ménages, mais également grâce à un retour de la croissance des financements à l’industrie.

La qualité du crédit a souffert de la mauvaise phase conjoncturelle. En 2009, l’incidence sur les prêts des nouvelles créances irrécouvrables et des créances douteuses (crédits aux clients ayant des difficultés financières temporaires) aussi bien dans le secteur de l’industrie que dans celui des ménages consommateurs a augmenté.

L’an dernier, les épargnants valdôtains ont continué à principalement privilégier les instruments financiers caractérisés par des niveaux de risque assez bas; les dépôts bancaires et les investissements en obligations émises par les banques ont encore augmenté. En 2009, si l’on considère l’ensemble des titres déposés par les ménages à la banque et si l’on tient compte de la baisse de l’incidence des titres d’État italiens et des obligations émises par les entreprises, on peut dire que l'incidence des obligations bancaires, des parts d’OPC et des gestions de patrimoines a augmenté. La part d’actions détenues a continué à être marginale.

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